2016 Séminaire annuel des bibliothques du réseau Lire en Afrique de asamance

vendredi 5 février 2016
par  LEA

Les séminaires annuels Lire en Afrique réunissent les bibliothèques du réseau Lire en Afrique en exercice. Le séminaire de Casamance a accueilli, le samedi 30 janvier, les bibliothèques de Simandi Balante, Simbandi Brassou, Diattacounda, Adéane, Tenghori, Coubalan, Diacounda, Baranlir, Kabiline, Mlomp, Karthiak, Thiobon, Diegoune, Tendouk ainsi que les futures bibliothèques de Djinaki et Thionk Essyl. Il a eu lieu à l’auberge Aw Bay de Ziguinchor.

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Mlomp

LAMINE DIATTA ANNONÇANT LE BOUKOUT DE MLOMP

A son arrivée au séminaire de Ziguinchor, le 30 janvier au matin, Lamine Diatta, bibliothécaire à Mlomp, était porteur d’un grand message. Sur la photo, son collier de perles roses en est le signe : Le Boukout (fête d’initiation) se déroulera cette année à Mlomp (Bignona). Les cérémonies rituelles devraient prendre fin en Juillet ou Août prochain lorsque les initiés sortiront du bois sacré. Alors les réjouissances battront leur plein et les invités afflueront de tout le Sénégal et au delà. Les dernières fêtes d’initiation de Mlomp avaient eu lieu en 1980, il y a 36 ans.
Nous avons été très touchées d’avoir été les premières informées et les premières invitées à ces cérémonies.

Lors du tour de table, Lamine Diatta déplore les mauvais résultats de l’année 2015 où il n’a pu enregistrer que 155 adhérents. « Ça ne me réconforte pas » dit-il. La sensibilisation est à recommencer chaque année en visitant chaque école pour y parler de la bibliothèque et inciter les élèves à venir s’y inscrire.

Diegoune

La bibliothèque, installée près du marché, dans un local réhabilité au cœur du village, marchait très bien. Les jeunes du lycée, en classe de seconde, s’étaient impliqués dans sa gestion et tenaient les permanences selon un planning hebdomadaire sous la responsabilité de El Hadj Bodian, professeur de français et bibliothécaire. Les lycéens s’étaient proposés en masse pour participer à cette activité, et El Hadj Bodian avait attendu de les connaître mieux pour composer une équipe de gestion fiable. Il les avait formés en particulier à la connaissance des catégories de livre, connaissance la plus difficile à acquérir. Les équipes sont à renouveler fréquemment, car arrivés en classe d’examen, les jeunes ne sont plus disponibles pour s’occuper de la bibliothèque, priorité aux révisions !!

Malheureusement, en Août 2015, une tempête a décapité la bibliothèque. Les collections ont été sauvées et abritées au foyer des jeunes puis dans la salle informatique du lycée (salle informatique qui ne fonctionne pas), le projet de construction d’un local neuf, adapté à la bibliothèque, n’ayant pas encore vu le jour. Les briques nécessaires à la construction du local bibliothèque avaient certes été réalisées par chacun des quartiers de Diegoune en prévision de cette construction, mais le temps a passé, certaines n’ont pas résisté à la pluie.

La bibliothèque de Diegoune a reçu 250 livres de la diaspora et 10 cartons d’Harlequin dont le bibliothécaire ne sait que faire, il souhaite en conserver la moitié et offre le reste aux autres bibliothèques du réseau Lire en Afrique.

Tenghori

Le bibliothécaire, menuisier de son état, a quitté le village, appelé à Saly pour raisons professionnelles. La gestion de la bibliothèque a été reprise par une équipe de lycéens actuellement en première, qui s’étaient impliqués dès la troisième. En 2015, un protocole a été signé avec les enseignants pour qu’ils incitent leurs élèves à fréquenter la bibliothèque. Le sujet de la bibliothèque a été porté à l’ordre du jour du mini-congrès du village qui s’est tenu le 28 décembre 2015, l’équipe de bibliothécaire a demandé formellement à ce que chaque membre incite les jeunes de sa famille à venir à la bibliothèque, ce qui a été fait. Un terrain de 20X30m a été donné à la bibliothèque pour y réaliser une construction neuve. Les jeunes du village se sont cotisés pour offrir 30 livres neufs à la bibliothèque : des œuvres au programme .
Grande nouveauté, les élèves du préscolaire commencent à fréquenter la bibliothèque, ils y viennent accompagnés par leur grand frère ou leur grande sœur.

Kartiak

Les 2 bibliothécaires sont satisfait de leur activité selon le compte rendu présenté par Youba Badji. Parmi les lecteurs, des élèves du lycée de Dianki, des bacheliers en série S, série scientifique trop peu prisée par les élèves au Sénégal La collaboration avec le lycée est bonne, l’administration récupère les livres en retard pour le compte de la bibliothèque, surtout à l’approche des vacances.

Très bonne initiative, deux élèves s’impliquent maintenant dans la gestion de la bibliothèque : Il s’agit de Aïssatou SAMBOU qui est en 2e S2 et Fatimata SAMBOU qui, elle fait la 1ère S2.

Malheureusement, peu d’adhésions en 2015 en raison d’une grève de 2 mois au lycée de Kartiak à l’initiative des enseignants et des élèves. Après une telle interruption, il a fallu remobiliser. La demande est forte pour des supports en anglais et en espagnol.
Thionk Essyl : Les futurs bibliothécaires Mamadou et Lamine Diedhiou et Kemou Dieme ont été invités au séminaire pour faire connaissance avec les bibliothèques du réseau Lire en Afrique. Ils ont pour projet d’axer leurs campagnes de promotion en direction de l’élémentaire dès que la bibliothèque sera installée.

Thiobon

Abdou Dieme, nouveau bibliothécaire à Thiobon en remplacement de Youba Sambou, décédé l’an dernier, a été formé par Lamine Diatta, fin 2015. Depuis, il s’est consacré à ranger la bibliothèque, les livres restitués étaient en carton. Il reconnaît que c’est là un exercice difficile car il faut savoir distinguer romans, albums, manuels, documentaires, usuels ….. En cas de doute, il les met de côté et il avance, « mais de l’autre côté les termites avancent aussi ! » fait-il remarquer. Les étagères ont besoin d’être consolidées Les adultes fréquentent bien la bibliothèque. Des lecteurs réclament la possibilité de lire et consulter sur place, malheureusement, il manque des tables et des chaises. Il a rencontré le proviseur du CEM pour un programme de collaboration qui consiste à accueillir les élèves à la bibliothèque pour y discuter d’un thème. Pour l’élémentaire, il envisage de dresser un planning par école, une semaine serait consacrée à chacune et chaque classe viendrait à tour de rôle à la bibliothèque. Abdou Dieme, retraité maintenant, est un ancien policier qui a passé 30 ans dans les services de la police des étrangers.

Tendouk

La bibliothécaire, Marietou Dieme ayant eu un décès dans sa famille n’a a pu venir au séminaire. Yancouba Thiam, le bibliothécaire précédent, a été recruté par la police de proximité et envoyé à Kafountine. Il vient d’être affecté à Tendouk et va reprendre du service auprès de la bibliothèque qu’il est d’ailleurs venu représenter au séminaire. Il est très heureux de retrouver sa « promotion », c’est-à-dire les bibliothécaires avec lesquels il a été formé par Lire en Afrique en 2014 à Ziguinchor. Il raconte : « A mon départ de Tendouk, des gens sont venus à la bibliothèque prendre des tables pour le centre de formation professionnelle d’à côté. A mon retour j’ai convoqué ces gens disant que la bibliothèque vaut mieux que le centre, car on y accueille et on y forme des gens qui peuvent devenir président du pays un jour. Mardi passé, le directeur du centre m’a appelé pour me demander de déménager la bibliothèque, me demandant de lui en remettre un jeu de clef. J’ai refusé, lui disant que lui-même ne me donnerait jamais la clef de son bureau, alors pourquoi moi. »

Son souci en matière de sensibilisation c’est toucher le préscolaire qui formera les lecteurs de demain. Marietou Dieme organise deux après-midi à la bibliothèque avec les plus jeunes, elle leur lit des histoires, leur montre les livres.

Pour faire la promotion de la bibliothèque dans les écoles et au CEM, il y va avec deux livres en main : celui qui raconte la vie de Safia Otokoré et un roman sentimental de la collection Adora pour sensibiliser les lectrices. Il a aussi l’idée de programmer une émission « la voix des enfants » à la radio communautaire de Tendouk. Il dit aimer l’innovation, créer de nouvelles activités que personne n’a encore entreprises.

Kabiline

Ibou Sekou Mané, le bibliothécaire déplore le départ de celle qu’il appelle sa secrétaire. En fait une jeune fille passionnée par la bibliothèque qui s’y était beaucoup impliquée avant de partir au lycée de Djinaki en classe de première. Il est vrai que depuis qu’elle est partie, le nombre d’adhérent baisse, les registres sont moins bien tenus etc. ce que nous avions constaté lors de notre visite de décembre 2015. En tout cas, il lui cherche une remplaçante.

La tornade d’Août a arraché deux tôles de la toiture, et les termites se sont attaqué aux poutres. On lui a apporté un produit anti-termite et il doit s’adresser aux instances villageoises pour faire remplacer les tôles. La collection Adora est très demandée, lui-même la lit. Deux livres de cette collection sortent sans arrêt : « la cicatrice d’amour » et « braise d’amour » et sont maintenant usés. Les élèves de l’école élémentaire viennent peu à la bibliothèque, le préscolaire vient, mais la salle de bibliothèque est petite.

Djinaki

Nouha Sonko est le bibliothécaire volontaire pour gérer la future bibliothèque. Il n’a pas été très assidu à la formation dispensée par Lamine Diatta à Mlomp et s’en est excusé. Il est directeur du préscolaire à Djinaki et n’a pas pu s’absenter les 3 jours. La commune de Djinaki a décidé de construire un local neuf pour la bibliothèque en utilisant les briques prévues initialement pour une salle d’attente du centre de santé. Les étagères sont en cours de fabrication, la construction du local est au niveau de la toiture et le village a mobilisé un partenaire pour aller récupérer la dotation Lire en Afrique le 15 février 2016 à Joal.

Baranlir

Au départ de la bibliothécaire précédente pour cause de mariage un peu conflictuel, Cheikh Tidiane Diedhiou a été désigné pour la remplacer. C’est sa sœur, maintenant revenue au village mariée a l’élu de son cœur, et il compte sur elle pour l’appuyer. Il a été formé par Lamine Diatta à Mlomp en janvier 2016. A son retour à Baranlir, il est allé au CEM du village pour informer les élèves de la réouverture de la bibliothèque.

Diattacounda

Mamadou Lamine Sadio est l’un des deux bibliothécaires. Edouard da Silva, retenu en Guinée Bissau pour un décès et n’a pu venir. Les adhésions sont en diminution, passant de 100 la première année à 34 aujourd’hui. Pourtant la bibliothèque est bien placée. Lors de notre visite, nous nous sommes aperçues que les deux bibliothécaires, enseignants en exercice sont en poste dans des écoles très éloignées de la bibliothèque, ce qui pose problème pour assurer des permanences régulières et une présence suffisante. Il évoque des difficultés avec les enseignants qui empruntent des livres sans les rendre. L’un avait emprunté les œuvres de Senghor et avait emporté le livre avec lui lors de son affectation à Saint Louis Il a réussi à le récupérer en faisant pression sur son frère, menuisier au village. Un étudiant en 4° année à l’université lui a dit que les livres n’étaient plus utiles, que c’était une affaire ancienne et que l’ordinateur avait remplacé tout ça. Mamadou Lamine Sadio lui a répondu « ton français est bidon, tu t’exprimes moins bien que nous autres qui avons progressé grâce aux livres. Et les ordinateurs, ce sont « les têtes anciennes qui les ont inventés ». Depuis cette discussion un peu vive, cet étudiant est devenu l’un des meilleurs lecteurs. La bibliothèque avec son budget a commandé des étagères, car elles sont insuffisantes et des livres sont toujours en carton.

Simbandi Balante

Edouard Corréa est toujours fidèle au poste et a formé le nouveau bibliothécaire de Simbandi Brassou. Mais le maire de Simbandi Brassou a le projet de construire un grand marché et une gare routière ce qui empiéterait sur le terrain de la bibliothèque. Le maire a, certes, proposé de reloger la bibliothèque, mais dans un local trop exigu qui ne pourrait accueillir toutes les collections de la bibliothèque. Le maire est venu à la bibliothèque. Edouard et ses lecteurs résistent et veulent maintenir la bibliothèque sur son site actuel tant qu’un local adapté ne leur sera pas proposé.

En 2015, une bonne percée au lycée avec d’avantage d’adhérents que l’an passé grâce à l’implication des enseignants en particulier de Miss Touré. Ces enseignants ont participé à l’organisation, à la bibliothèque, d’une séance de lecture avec les élèves de l’élémentaire. La bibliothèque a acheté quelques manuels pour remplacer ceux qui avaient été mangés par les termites.

Simbandi Brassou

La bibliothèque, qui fonctionne depuis 6 mois, compte déjà 247 adhérents (102 lycéens, 91 collégiens, 29 élèves du primaire, 19 enseignants, 4 étudiants, 1 pêcheur et 1 non scolarisé). L’ouverture de la bibliothèque, le 7 juin 2015, a coïncidé avec la clôture de la semaine de l’école de base qui avait lieu à Simbandi Brassou. Aussi les autorités pédagogiques sont-elles venues visiter la bibliothèque : l’inspecteur départemental, son adjoint, le sous-préfet, le maire de la commune, le président du comité de santé du district de Goudomp, le corps éducatif dont 2 directeurs d’école et le président de l’association des parents d’élèves.

Le bibliothécaire, Yancouba Ndonki Soumaré déplore le peu d’intérêt des enseignants de l’élémentaire pour la bibliothèque. Il aimerait aussi disposer de deux œuvres au programme qui lui manquent : une si longue lettre et une vie de boy.

Adeane

Lansana Camara, le bibliothécaire évoque les « 2 dames » qui ont fait un crochet pour visiter sa bibliothèque. Les adhésions du lycée sont forfaitaires : 25 000FCFA par an. Les élèves s’inscrivent nominativement à la bibliothèque, certaines classes poussées par leur professeur avec tous leurs élèves, en particulier deux classes de 6°. Dans l’année, il a organisé une journée lecture dans la salle du conseil avec les 6° et 5 professeurs. Il manque de livres de philo pour la trentaine d’élèves qui fréquentent la bibliothèque. Madame Bovary lui fait également défaut.

Coubalan

Laurent Sambou, le bibliothécaire a été malade 4 mois, et le second bibliothécaire a abandonné Il a noté cependant que tous les adhérents candidats au bac et au BEFEM ont été admis à leur examen. Pour mieux conseiller ses lecteurs, il demande aux enseignants de lui indiquer les livres pertinents pour chaque niveau. Des élèves ont créé un club de lecture, ils ont prévu de réaliser des exposés à la bibliothèque.

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DISCUSSION SUR LES NOUVEAUX USAGES DE LA BIBLIOTHÈQUE

1. Accueillir le préscolaire en bibliothèque.

C’est une catégorie de lecteur qu’il faut maintenant prendre en compte, des expériences existent : celle de Tendouk avec des séances d’animation à l’intérieur de la bibliothèque. Dans ce cas, il faut penser à intégrer les livres utilisés et le nombre de lecteurs dans les statistiques de la bibliothèque dans le registre de lecture sur place. A Tenghori, ces petits élèves viennent mais avec leurs grands frères ou grandes sœurs. A Samine Escale les moniteurs et monitrices empruntaient des livres à la bibliothèque pour les exploiter dans leur classe.

2. imaginer une action d’appui aux étudiants orientés vers l’université virtuelle.

Isolés face à leur ordinateur dont ils ne maîtrisent pas toujours le fonctionnement ils ont beaucoup de difficultés à suivre des études dans ces conditions ; Il existe bien des séances de regroupement au chef lieu, mais elles ne sont pas fréquentes. A l’exemple de ce qui se passe à la Bosy (Yoff) où une salle a été ouverte aux étudiants pour travailler ensemble ou réviser, il serait envisageable que les bibliothèques du Réseau lire en Afrique accueillent ces étudiants sur des horaires spéciaux et adaptés pour qu’il puissent travailler ensemble, et se documenter. A ce jour, Thionk-Essyl dénombre une quinzaine d’étudiants qui, en 3 ans, ont été orientés vers l’université virtuelle, Baranlir 3, Djinaki 15, Kabiline 10, Coubalan 8, Tendouk 1, Mlomp 10 dont la fille de Lamine Diatta.

Après discussion, 6 bibliothèques dont les locaux sont assez spacieux, sont candidates pour expérimenter l’accueil de ces étudiants. Ce sont Coubalan, Thionk-Essyl, Mlomp, Simbandi Brassou, Simbandi Balante, Tenghori.

3. Nécessité d’intégrer les besoins de la bibliothèque dans le processus budgétaire de la commune.

L’acte III de la décentralisation a attribué aux collectivités territoriales les compétences en matière de culture. Aussi est-il important qu’une ligne budgétaire en faveur de la bibliothèque soit inscrite dans le budget communal, en particulier pour l’achat des livres au programme etc.

7 bibliothèques sont candidates pour tenter cette démarche en 2016 : Thionk-Essyl, Coubalan, Diegoune, Tendouk, Mlomp, Kabiline, Simbandi Brassou.

COORDONNÉES DES BIBLIOTHÉCAIRES DU RÉSEAU LIRE EN AFRIQUE DE CASAMANCE

Bibliothèque Bibliothècaire Téléphone
Simbandi Brassou Yancouba Ndonky Soumare, Simbandi Brassou 77 801 78 63
Diattacounda Edouard Da Silva Diattacounda 77 504 91 17
Diattacounda Mamadou Lamine Sadio 77 715 23 49
Simbandi Balante Edouard Correa Simbandi 77 159 77 03
Adeane Lansana Camara A 77 202 93 91
Diacounda Abdoulaye Sané Diacounda 77 163 35 18
Tenghori Mamadou Badji Tenghori rempacé par X 77 970 97 19
Coubalan Laurent Sambou Coubalan 77 442 95 97
Nioroki Abdou Sané, Nioroki 77 807 68 26 / 77 526 87 22
Tendouk Marietou Dieme 77 914 36 90
Tendouk Yenkouba Tiam 77 938 37 92/77 439 06 08
Thionk essyl Mamadou Diedhiou 77 832 83 02
Thionk essyl LamineDiedhiou 77 014 46 74
Mlomp Lamine Diatta Mlomp 77 726 35 44
Djinaki Nouha Sonko Djinaki 77 789 66 12
Baranlir Cheikh Tidiane Diedhiou 77 999 33 02
Kabiline Ibou sékou Mané Kabiline 77 683 14 30
Thiobon Abdou Dieme Thiobon 77 105 37 68
Kartiak Youba Badji Kartiak 77 652 34 94
Diegoune El Hadj Bodian Diegoune 77 502 18 70



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